La Guerre 1939 - 1945
Mademoiselle Nicole MAITRE, épouse de Waru, « une résistante libre »
En 1940 Nicole Maitre a 20 ans, mobilisable en tant qu'infirmière, elle est affectée à l'hôpital militaire de Tours (St Gatien), dans le même temps la Croix-rouge demande aux infirmières mobilisables de s'occuper des secteurs de campagne. Elle est aussi assistante sociale.
Habitant avec sa famille aux Touches, elle est rattachée au docteur Dupont à Savonnières, elle est son assistante et prodigue des soins à domicile, ce qui lui permet de bénéficier d'un ausweis et donc, la possibilité de se rendre en zone libre, tout cela à bicyclette. Elle n'est liée à aucun réseau et se considère comme une résistante libre. Une dizaine de fois elle passe sur son porte-bagage des enfants juifs jusqu'à Loches et deux fois à Châteauroux au risque de sa vie. Elle transmet des messages et aussi des armes aux résistants. Elle parcoure à vélo entre 50 et 100 km par jour.
En 1942, de nuit, elle aide le docteur Dupont à opérer deux officiers américains tombés d'un avion en flammes, leur trouve à se loger chez une dame à l'entrée du village et les soigne pendant plusieurs jours dans le poulailler où ils sont cachés.
En 1943 elle constitue un centre de secours avec un petit groupe d'hommes non mobilisés.
En août 1944, des jeunes inconscients qui font partie du maquis dans les bois de Druye-Savonnières se mettent à mitrailler, depuis le coteau, une colonne allemande dans le bourg de Savonnières, il y a un mort et des blessés. Les jeunes réussissent à s'enfuir, il y a des représailles immédiates. Les Allemands prennent en otage une vingtaine de personnes âgées et les rassemblent sur la place devant le Faisan, ils sont mis en ligne sous la menace des armes des Allemands échauffés par l'alcool et la mort de l'un d'eux. Ils veulent les fusiller mais doivent attendre les ordres. Voyant la situation, Nicole Maitre fonce à bicyclette à la préfecture de Tours où elle rencontre le préfet qui lui détache son secrétaire général avec une voiture pour l'accompagner à la kommandantur à Saint-Avertin. Après avoir décrit l'événement au Feldkommandant qui la connaissait, celui ci lui accorde la remise des otages à la police française sous sa garantie qu'ils ne reviennent pas à Savonnières. Les prisonniers sont donc enfermés à l'école de Veigné. Après leur avoir fait part de son engagement elle les ravitaille tous les deux jours (toujours à vélo) avec ce que lui donne la population saponarienne.
Nicole Maitre, « Mademoiselle Nicole » comme la nomment les habitants de Savonnières, connaît mieux que personne ce qui se passe dans le village. Un jour, apprenant qu'une lettre de dénonciation de 17 personnes a été envoyée à la kommandantur, elle intervient auprès de Wayant, un Lorrain réfugié rue Chaude, qui y travaille. Celui-ci intercepta le courrier. Les dénoncés n'ont pas été arrêtés et à la libération le délateur saponarien fût condamné à l'indignité nationale et à l'interdiction de séjour en Touraine.
Habitant avec sa famille aux Touches, elle est rattachée au docteur Dupont à Savonnières, elle est son assistante et prodigue des soins à domicile, ce qui lui permet de bénéficier d'un ausweis et donc, la possibilité de se rendre en zone libre, tout cela à bicyclette. Elle n'est liée à aucun réseau et se considère comme une résistante libre. Une dizaine de fois elle passe sur son porte-bagage des enfants juifs jusqu'à Loches et deux fois à Châteauroux au risque de sa vie. Elle transmet des messages et aussi des armes aux résistants. Elle parcoure à vélo entre 50 et 100 km par jour.
En 1942, de nuit, elle aide le docteur Dupont à opérer deux officiers américains tombés d'un avion en flammes, leur trouve à se loger chez une dame à l'entrée du village et les soigne pendant plusieurs jours dans le poulailler où ils sont cachés.
En 1943 elle constitue un centre de secours avec un petit groupe d'hommes non mobilisés.
En août 1944, des jeunes inconscients qui font partie du maquis dans les bois de Druye-Savonnières se mettent à mitrailler, depuis le coteau, une colonne allemande dans le bourg de Savonnières, il y a un mort et des blessés. Les jeunes réussissent à s'enfuir, il y a des représailles immédiates. Les Allemands prennent en otage une vingtaine de personnes âgées et les rassemblent sur la place devant le Faisan, ils sont mis en ligne sous la menace des armes des Allemands échauffés par l'alcool et la mort de l'un d'eux. Ils veulent les fusiller mais doivent attendre les ordres. Voyant la situation, Nicole Maitre fonce à bicyclette à la préfecture de Tours où elle rencontre le préfet qui lui détache son secrétaire général avec une voiture pour l'accompagner à la kommandantur à Saint-Avertin. Après avoir décrit l'événement au Feldkommandant qui la connaissait, celui ci lui accorde la remise des otages à la police française sous sa garantie qu'ils ne reviennent pas à Savonnières. Les prisonniers sont donc enfermés à l'école de Veigné. Après leur avoir fait part de son engagement elle les ravitaille tous les deux jours (toujours à vélo) avec ce que lui donne la population saponarienne.
Nicole Maitre, « Mademoiselle Nicole » comme la nomment les habitants de Savonnières, connaît mieux que personne ce qui se passe dans le village. Un jour, apprenant qu'une lettre de dénonciation de 17 personnes a été envoyée à la kommandantur, elle intervient auprès de Wayant, un Lorrain réfugié rue Chaude, qui y travaille. Celui-ci intercepta le courrier. Les dénoncés n'ont pas été arrêtés et à la libération le délateur saponarien fût condamné à l'indignité nationale et à l'interdiction de séjour en Touraine.
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