Marine du Cher
LE PORT DE SAVONNIÈRES |
Les ports de Savonnières
Le port gaulois Le port gaulois est un site naturel plat à l’embouchure du ruisseau des Fontaines. Il est essentiellement utilisé pour la pêche. C’est là que sont déchargées les amphores remplies de vin en provenance d’Italie et destinées à un riche aristocrate propriétaire d’une exploitation sur le plateau. Ce sont ses domestiques qui s’occupent du déchargement. Le port antique Pendant la gaule romaine le port se situe en face de la carrière de pierre (Grottes pétrifiante). C’est une plateforme naturelle aménagée pour en faire un lieu de stockage et d’embarquement des blocs de pierres. Les personnels de la carrière et du port sont les sujets du propriétaire de Saponaria. Le savon qui est fabriqué dans le bourg est embarqué sur l’ancien port gaulois. |
Le port mérovingien Ce port se situe à l’est de l’église sous la carrière de sarcophage. La carrière est ouverte dans une grotte naturelle culminant d’environ 30 mètres au-dessus du Cher. Après avoir sorti les cuves et les couvercles il faut les descendre le long d’une rampe (actuellement les Cent marches) avec des cordes, poulies et rondins de bois. Sur le port on trouve tout le matériel nécessaire pour le levage et le transbordement. Le personnel est toujours lié au propriétaire de Saponaria. Le savon est désormais embarqué sur ce port. Le port de la Renaissance À la fin du XIVe siècle l’ancien port devient un lieu de commerce pour les productions saponariennes, mais aussi un port d’importation. C’est le début du grand commerce avec les villes bordant le Cher avec celles longeant la Loire. Le port a bénéficié de l’arrivée de la cour royale à Tours par l’installation à Savonnières de conseillers du roi, nobles au service de la reine et des domestiques de cour. Le Cher et la Loire fournissent les matières premières à l’artisanat qui est un partenaire actif du port avec les carrières de pierres. |
Le port au XVIIIe et XIXe siècle Le port est désormais très actif depuis la création de la nouvelle embouchure du Cher dans la Loire à Villandry. Les bateaux descendant le Cher déchargent leur cargaison sur de grands bateaux pour continuer le voyage le long de la Loire. Inversement ils se partagent le fret arrivant de la Loire en direction du Cher amont. Le flottage du bois en radeaux est une activité de passage, mais néfaste à l’activité portuaire et à la navigation par leur encombrement sur la rivière. Le port de la Varenne est situé en face du Bourg. A la révolution l'activité faiblit à peine et le maximum du volume de fret est atteint vers 1825. la construction d'un port est demandé en 1840 mais il n'est construit qu'en 1850 au dessus du barrage. Mais il arrive après l'arrêt de la navigation avec l'arrivé du Chemin de Fer en 1848. |
LA CONSTRUCTION DE BATEAUX
Le premier chantier de bateau a été créé par Louis Nicolas Caillard vers 1776, il s’appelait le chantier Caillard de la fontaine du Vau gelé, Il était situé sur la rive gauche du Cher.
Ses trois fils ont continué le chantier et une des deux filles, Marie, s’est mariée en 1808 avec un des ouvriers de son père, Guillaume Gallais. Guillaume créa un deuxième chantier avec l’aide de son beau-père. Il était situé au port sur la rive droite du Cher. Ces deux chantiers sont réputés, ils construisaient des bateaux de Chouzé-sur-loire à Saint-Aignan-sur-Cher. |
En 1851, des problèmes de santé obligent François Caillard à céder son chantier à Jacques Boileau, gendre de Guillaume Gallais. Les deux chantiers sont dirigés par Martin Gallais en 1876.
Le chantier Caillard est arrêté en 1891 et le chantier Gallais continuera jusqu’au début de 1900 en construisant principalement des barques. Le chantier Gallais a construit le dernier bac en 1842, le pont suspendu est inauguré en 1852, la charrière qui a 10 ans est revendue au chantier de construction. La démolition du pont par la crue du Cher le 4 juin 1856, oblige le concessionnaire Louis Isnel Escarraguel à rétablir le bac. Il sera construit par le chantier de la fontaine du Vau gelé de Jacques Boileau. Le nouveau pont est mis en service en février 1861, le bac est revendu à Jacques Boileau qui le revend à l’administration en 1862 pour l’installer à Sazilly sur la Vienne. |
Mise à l'eau d'un scute construit à Savonnières en 1451 (2009)
par les Bateliers du Cher |
Suite : les Bateliers de Savonnières
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