Résumé historique
PREHISTOIRE
Il est permis d'affirmer que la bordure du plateau de Savonnières a constitué un territoire fréquenté par l'homme préhistorique il y a environs 1 000 000 années avant notre époque. Leurs traces ont été révélés par le lieutenant-Colonel G. Eugène, membre de la Société Préhistorique Française et publié en 1962.
Acheuléen
5 sites à outillages Acheuléens. Les hommes qui ont taillé ses outils sont du genre Homo heildebergensis. Les Hommes d’Heidelberg se nourrissaient entre autres de viande acquise par la chasse. Ils étaient capables de tuer du gros gibier, par exemple les chevaux et le rhinocéros. Ils fabriquaient avec soin des épieux à lancer qui atteignaient jusqu'à 2,50 m de long ainsi que des outils en silex. C’étaient des nomades mais ils vivaient aussi dans les grottes.
Le climat est caractérisé par des cycles de glaciation,
Moustérien
8 sites à pointes et à lames Levalloiso-moustériennes. Les hommes de cette époque sont du genre Homo neandertalensis puis Homo sapiens. Cette culture est caractérisée par le travail sur éclats de pierre retouchés. Les racloirs et les pointes sont les outils les plus fréquemment retrouvés mais les bifaces sont encore présents. La méthode Levallois est la technique la plus sophistiquée. L’Homme de Neandertal puis l’Homme moderne vont apprendre à produire eux-mêmes le feu.
Le néolithique
6 stations de faciès divers. Les changements fondamentaux qui caractérisent cette période sont l'invention de l'agriculture (production de blé et d'orge à l'origine) et la domestication des animaux (la chèvre et le mouton, puis le boeuf et le porc).
« Avant de terminer ce rapport sommaire, nous tenons à signaler la présence d'une sorte de hachereau à usages multiples, d'un type assez particulier et aux nombreuses variantes. Cet « Outil de Savonnières » est presque toujours constitué par un éclat tiré d'un bloc de meulière vacuolaire. La surface d'éclatement n'est pas retouchée. La surface opposée, couverte de cortex, et le plan de frappe sont très sommairement aménagés en vue d'assurer une prise solide et sans danger. Cette pièce, qui, à l'origine, pouvait aussi bien servir de racloir que de hachereau ou de scie (en raison des dentelures dues aux vacuoles), a évolué tant au point de vue de ses formes et de ses dimensions qu'à celui de ses utilisations possibles, certains spécimens étant nettement spécialisés ».
LES GAULOIS
Il y a 2 200 ans des Gaulois habitaient sur le territoire de Savonnières.
Sur le plateau, un riche propriétaire terrien, probablement un aristocrate, faisait venir du vin d’Italie. Le vin est convoyé dans des amphores de 26 litres alignées et calées par des branchages dans des bateaux qui, selon sa taille, peut charger de 400 à 10 000 amphores. Les bateaux remontaient le Rhône puis arrivaient sur le Cher par la Loire.
Cela implique que les amphores étaient débarquées sur la rive du Cher, où se trouve actuellement le Bourg.
Grottes et troglodytes
Avant la conquête romaine, des Gaulois travaillant près du Cher habitaient dans les différentes grottes ouvertes sur le coteau. La grotte du clos de la cure a fourni du matériel de cette époque, fragments d’amphores, de céramiques, une lampe à huile et de nombreux os d’animaux brisés indiquant des reliefs de repas.
PERIODE GALLO-ROMAINE
Haut empire (-50 à 299 de notre ère)
Au début du 1er siècle la ville de CAESARODUNUM est fondée. De nombreux domaines sont aux mains de riches gaulois ou romains.
De cette époque, il reste la voie romaine Caesarodunum (Tours) à Caino (Chinon),peut être une voie gauloise, la départementale n° 7 qui traverse le Bourg actuel.
Un vase funéraire en terre cuite a été trouvé dans la commune en 1911, sans précision de lieu.
C’est au 1er siècle que le domaine, appartenant à un riche propriétaire influent, est choisi pour fonder un moulin pour la fabrication du savon gaulois. Il se situe sur un ruisseau qui tombe d’une petite falaise près de la voie romaine et du Cher ( le petit moulin). Le savon gaulois est très prisé par les Romains qui s’installent à Caesarodunum
Bas empire (300 à 471)
Une nécropole du 3ème siècle se trouve dans une ancienne carrière,englobé maintenant dans les Grottes pétrifiantes.
Il reste de l'époque gallo-romaine un vase funéraire en terre cuite, trouvé dans la commune en 1911 et un cimetière gallo-romain du 3ème siècle dans les grottes des Caves Gouttières.
Au 6ème siècle les Francs s'installent dans le domaine Saponaria et le regroupe sous une seule autorité, celle de l'évêque de Tours. Une église est consacrée avec les reliques des Saints jumeaux Gervais et Protais.
Au 8ème siècle le domaine est prospère commerce fluvial est très important. Saponaria est un port très attractif et connu, il bénéficie de ces échanges commerciaux et l'importance de la petite cité justifie alors l'émission de deniers d'argent, frappés par l'évêque Raimbert au nom de "Saponaria"avec au revers deux têtes affrontées représentant Saint Gervais et Saint Protais.
On en a retrouvé dans un vase de craie, trouvé en 1865 quelques uns de ceux-ci avec des deniers de Saint-Martin et de Saint-Maurice de Tours, des deniers de Chinon, Châteaudun, Poitiers, etc.
INVASIONS NORMANDES
Au début l'automne de l'année 853 les mariniers alarment la population : "de grands navires remontent la Loire en pillant et brûlant tous sur leur passage". Le 7 novembre des drakkars sont aperçus à Berthenay. Le 8 novembre le Normand Hasting et ses troupes arrivent en vue de Tours et assiège la ville. Les Normands passent l'hiver à ravager les environs.
Les maisons et l'église de Saponaria sont incendiées et les animaux volées. Les habitants se réfugient dans les grottes.
Le calme semble avoir régné ensuite pendant une dizaine d'années, en 853 La crue simultanée de la Loire et du Cher empêche un nouveau siège de Tours qui sera incendiée 6 mois plus tard. Nouveaux raids en 856, 865, 872 et 875.
Dernière incursion en 903 Rollon et ses guerriers remontent une dernière fois la Loire vers Tours qu'ils pillent et incendient. Saponaria est à nouveau détruite.
Des soldats normands restent dans le long de la Loire, ils améliorent les bateaux régionaux avec leurs techniques de construction et de voilure.
LE MOYEN AGE
Le premier seigneur connu est Auger (Algerius), chevalier, surnommé "aux grandes mains", vers 1060. Il est marié à la fille de Borel de Colombier.
Son fils aîné, Auger de Savonnières, lui succède en 1078, il est encore seigneur de Savonnières en 1093.
Gausbert de Savonnières fait construire le château fort vers 1150 entre le moulin et l'église. Sa fille Laëtitia épouse le puissant Philippe de Montoire.
La famille de Montoire s'installe au château de Savonnières.
Au 12ème siècle, l'importance du trafic du port incite les seigneurs du lieu à instaurer un péage pour tirer un profit personnel de ce commerce.
En 1138 l'archevêque Hugues II concède l'église de Savonnières à l'abbaye Toussaint d'Angers. Un prieuré cure est crée avec des moines de l'ordre de Saint Augustin. Des travaux d'agrandissement et la construction des voûtes suivent cette concession. Laëtitia de Savonnières a largement financé ces travaux. Elle meurt en 1207 après avoir fait beaucoup de dons à l'Hôtel dieu de Tours.
La châtellenie est rattachée à la Baronnie d'Artannes, vers 1189, par Henry II, Roi d'Angleterre et comte de Touraine.
La Baronnie d'Artannes appartient à l'archevêque de Tours.
Plusieurs fiefs dépendent de la châtellenie de Savonnières.
Le seigneur a le droit de haute, moyenne et basse justice.
La Cour de justice de Savonnières se compose d'un Procureur, un Juge, un Bailli, un Sergent, un Notaire. Elle se réunit dans une salle du château.
Un notaire royal siège aussi à Savonnières.
Le fils de Philippe et de Laëtitia, Pierre de Montoire est marié à Agnès de Vendôme, troisième enfant de Bouchard IV, comte de Vendôme. Il meurt en 1192. Leur fils aîné, Jean de Montoire, devient comte de Vendôme en 1218. Il meurt après 1239.
Avec le mariage de sa fille Agnès de Vendôme avec Josbert de Sainte Maure, chevalier, la châtellenie passe dans la famille de Sainte Maure.
Savonnières cesse d'être la résidence principale des Seigneurs.
Suivent ensuite Guillaume II, Guillaume III et Guillaume IV de Sainte Maure. Il meurt en 1302, après son fils.
Sa petite fille, Isabeau de Sainte Maure épouse Amaury III de Craon, chevalier, sénéchal héréditaire d'Anjou de Touraine et du Maine.
Vers 1330, il vend la terre de Savonnières à Barthélemy I de Montbazon.
Suivent Barthélemy II et Renaud de Montbazon.
Au 15ème siècle on dénombre deux péages, à Savonnières, L'un pour toutes les marchandises courantes, l'autre pour le sel.
Trois péages de sel seulement étaient autorisés par le Roi sur le Cher en Touraine.
Le moulin gallo-romain fait partie des 5 moulins de la Baronnie d'Arthanne comme l'indique ce texte du cartulaire de l'archevêché de Tours daté de 1365.
Les bâtiments sont reconstruits par la famille de Montbazon. Par le mariage de la fille de Renaud, Jeanne de Montbazon, avec Guillaume II de Craon, chevalier, Vicomte de Châteaudun, petit fils d'Amaury III, la terre revient dans la famille de Craon.
Son fils, Guillaume III, meurt vers 1410 sans prospérité.
C'est le frère de Guillaume II, Jean 1er de Craon, qui hérite de Savonnières. Il est chevalier, grand échanson de France et bailli gouverneur de Touraine.
Il meurt en 1415, sans descendance.
A sa mort, c'est Marguerite de Craon, 2ème fille de Guillaume III, épouse de Guy de La Rochefoucault, qui détient la Châtellenie pour peu de temps.
Savonnières est vendue à Hardouin IX de Maillé vers 1470, puis revendue en 1476 à Navarrot d'Anglade, chevalier, gendre de Louis II et Chambellan du Roi.
En 1471 Périnelle d'Amboise, mère de Hardouin de Maillé (Luynes), donne, pour le bien des malheureux de la paroisse de Savonnières, 20 arpents de prés pour faire paître leurs animaux en qualité de patys communs.
Cette donation n'ayant pas été déclarée au Roi, une ordonnance royale de 1606 condamne la paroisse à payer 60 livres pour en avoir la jouissance.
C'est l'origine des prés communaux.
N'ayant pas de succession, la châtellenie est acquise en 1481 par Jean de Quérardville, écuyer.
Ce dernier la cède à Michel Gaillard, grand patron des galères de France en Méditerranée.
ANCIEN RÉGIME
En 1497, Antoine des Aubus, gouverneur, Vicomte de Bayeux, achète la terre et rend hommage à l'archevêque de Tours le 22 novembre 1500.
Par décret, la terre est adjugée, en 1501, à Henri Bohier, bailli de Mâcon, sénéchal de Lyon.
Françoise Fresneau, veuve d'Antoine des Aubus, gouverneur, rachète Savonnières peu de temps après. Elle rend hommage lige à l'archevêque Martin de Beaune le 24 avril 1520.
Le 4 mars 1532, son fils Jean des Aubus, gouverneur, chevalier, cède par adjudication la châtellenie de Savonnières et celle de Colombier (actuel Villandry) à Jean le Breton de Villandry, Chevalier, Baron de Mondoucet, seigneur de Villesavin et de Villandry, conseiller et secrétaire de François 1er et responsable du chantier de Chambord.
A partir de cette date, les Seigneurs de Savonnières sont les mêmes que ceux de Colombier (Villandry).
Le péage du sel de Savonnières est réglementé par un édit de François 1er daté du 9 mars 1546.
Bernard Palissy visite les Caves Gouttières pendant l'année 1547. C'est avec admiration qu'il en parle dans ses écrits.
Le 12 mai 1615 Balthazar le Breton achète une maison en face de l'église à Balthazar Thabuteau, Prieur de Sainte Anne de La Riche. Il y place la cours de justice car la salle du château menace ruine.
Les Caves Gouttières sont indiquées dans les cartes de la généralité de Tours de 1616 et dans l'Itinerarium Galliae de J. Zinzerling, guide touristique de l'époque.
Le 19 juillet 1643 Balthazar THABUTEAU donne, par testament, sa maison de Savonnières et une partie de ses biens au prieuré Sainte Anne de La Riche, cette maison devient le prieuré de Sainte Anne de Savonnières.
Claude le Breton, fils de Jean, meurt sans postérité en 1556.
Balthazar le Breton devient seigneur de Savonnières. Marié à Madeleine Gillier, fille du Baron de Marmande, il a un fils Balthazar II le Breton, marquis de Colombier.
Son fils Simon le Breton, marquis de Villandry, meurt en 1682.
Balthazar-Léonard le Breton, marquis de Villandry, fils du précédent, épouse Claude Bonneau de Rubelles. Ils ont une fille unique, Henriette-Marguerite, qu'ils marient le 6 juin 1713 à Louis-François d'Aubigné, comte d'Aubigné, lieutenant général des armées du Roi, gouverneur général des villes, châteaux, forteresses et sénéchaussée de Saumur et du haut Anjou. Savonnières fait partie de la dot.
Louis-Henri d'Aubigné, leur fils, vend la châtellenie le 23 juillet 1754, pour 90 000 livres, à Michel Ange de Castellane, comte de Castellane, ambassadeur du Roi à la porte Ottomane, brigadier des armées du Roi.
Il devient comte de Villandry en mars 1758 et meurt à Villandry le 26 septembre 1782. Son fils, Esprit-François-Henri, comte de Castellane, comte de Villandry, seigneur de Savonnières, maréchal des camps et armées du Roi, comparait à l'assemblée de la noblesse de Touraine, en 1789.
Devenu simple propriétaire, il cède ses biens, le 26 février 1791, à M. Chesnais, capitaine d'infanterie.
La position privilégiée sur le Cher de Savonnières est renforcée à la fin du 18ème siècle par des travaux effectués dans l'intérêt de la navigation :
En 1782, la construction d'un barrage à Villandry détourne l'eau du Cher pour la faire se jeter dans la rivière de Foncher. La nouvelle embouchure "artificielle" du Cher fait de Savonnières un important port de transit entre le trafic fluvial et le trafic terrestre. Les quelques ports situés en aval du barrage de Villandry, privés d'eau, sont abandonnés. Le commerce des villes et des villages se partage alors entre échanson sur la Loire et Savonnières sur le Cher. Vins, céréales, fruits et animaux viennent grossir le volume des produits locaux embarqués au port de Savonnières.
Il existe aussi deux chantiers de bateaux.
LA RÉVOLUTION
Réunis le dimanche 1er mars 1789 à 10 heures du matin les habitants rédigent leur cahier de doléances.
La garde nationale de Savonnières fait partie du 2ème bataillon du canton de gouverneur. Son commandant en chef est Yves Belluot.
Le drapeau de Savonnières, n'ayant aucun signe de royauté, est choisi comme emblème du 2ème bataillon. La loi du 26 janvier 1790 crée le département d'Indre et Loire. Le département est divisé en 7 districts et 35 cantons. SAVONNIERES fait partie du district de TOURS et du canton de gouverneur.
L'inondation pendant l'hiver 1790-1791 récoltes détruites ont coûté 23 665 livres de perte pour Savonnières, la garde national de Savonnières s'est portée volontaire pour réparer les brèches causées par les crues de 1790-1791.
Le curé constitutionnel François-Jacques Lefebvre prend ses fonctions le 8 mai 1791.
Barthélemy AUBERT, prieur curé de Savonnières, est arrêté et mis en prison. Ses effets et mobilier sont vendus le 23 janvier 1794 pour 582 livres. Il meurt à Jersey en1796. Ses héritiers ont demandé sa réhabilitation à titre posthume
Pierre LHUILLIER, vicaire au prieuré cure, il est arrêté et mis en prison au séminaire de Tours, avant d'être envoyé à Jersey en 1794. Il y meurt en 1798.
Le 20 frimaire de l'an 2 (10/12/1793) les deux cloches de Savonnières sont descendues du clocher pour être fondues.
Le 2 pluviôse de l'an 2 (25 janvier 1794) le citoyen Guimbertault, représentant du peuple au corps administratif, arrête, au dessus du barrage, 25 trains de bois de marine destinés à Rochefort. Ils sont conduits par Jean-Jacques Baudet, voiturier flotteur, avec 22 hommes.
Une réquisition du 5 ventôse de l'an 2 (23 février 1794) du ministère de la marine oblige 12 voituriers par eau de Vierzon de se rendre sans attendre à Savonnières pour conduire les trains de bois à leur destination.
Le 16 ventôse an 2 (4 mars 1794) Jean Jacques Baudet a remis 18 trains en bon état de manœuvre et peut repartir vers Nantes. Les 7 trains de bois partiront plusieurs jours plus tard.
L'arbre de la liberté est planté sur la place commune le 25 nivôse de l'an 2 (14/01/1794), il a été offert par le citoyen Delavau-Retru, ancien seigneur de la Barraudière.
Le 9 messidor de l'an 4 (27 juin1796) le Prieuré cure est vendu à François Honoré Bourrée, qui en fait une auberge.
19ème SIÈCLE
En 1806 Savonnières est la commune qui enregistre le plus de propriétaires fonciers 265 (la plus part sont des bourgeois de Tours), loing devant Villandry 175 et gouverneur 151.
A Savonnières ont trouvent 6 propriétaires de bateaux et 6 mariniers. En 1820 c'est 8 propriétaires de bateaux employant 16 mariniers, sans compter les ouvriers et apprentis
Au port de Savonnières se croisaient 2000 bateaux de grand trafic en un an. Ajouté au trafic local, il est concevable que le passage de la passe marinière sur barrage doive engendrer des attentes assez longues, ce qui explique qu'il y avait 8 auberges.
En 1827 l'ouverture du canal de jonction à Tours ferme le trafic de Vierzon au port de Savonnières.
En Mars 1833, le Maire de Savonnières transmet au Préfet une demande des habitants pour la construction d'un port sur la rive gauche.
La construction du port en 1835, sept ans après l'arrêt de la navigation dans cette portion du Cher, montre à quel point l'ouverture du canal de jonction de Tours n'a pas mis en difficulté les mariniers de Savonnières.
Après l'autorisation de Louis Philippe, roi des français, datée du 17 septembre 1838, la commune achète une closerie le 26 novembre suivant, pour en faire une mairie et une école de garçon.
La municipalité échange l'ancien prieuré cure pour en faire un presbytère.
En 1850 la Municipalité demande au Conseil Général d'étudier la possibilité de construire un pont à Savonnières. La déclaration d'utilité publique est donnée par un décret du 30 mai 1851. L'adjudication a lieu le 23 juillet en faveur de l'entreprise de Louis Isnel Escarraguel, moyennant le péage de 13 ans et 6 mois et une subvention de 29 500 Francs. Le pont est ouvert à la circulation en septembre 1852. Construction de la ligne de chemin de fer et de la gare en 1852.
Grandes crues des 13 mai et 4 juin 1856, les pertes pour Savonnières sont évaluées, à l'époque, plus de 300 000francs et un pont à reconstruire, qui avait été mis en service 4 ans plus tôt.
L'occupation de Savonnières par les Allemands, en janvier 1871. Le 19 février l'occupant interdit aux habitants de vendre ou expédier les animaux de boucherie en dehors de la commune y compris les foins, pailles et avoines. L'occupation s'est terminée par la destruction du nouveau pont suspendu.
En 1872 une école de filles est ouverte sous l'égide des soeurs blanches de la Bretèche dans la maison de l'If, suivant le testament de Jeanne Boisvinet, marchande et voiturier par eau. Agrandissement et rehaussement de la mairie.
En 1878 un pont métallique de type Eiffel est construit à la place de l'ancien pont suspendu par une société constituée par Gustave Eiffel et François Seyrig, dissoute le 19 juillet 1879 à la fin des travaux.
20ème SIÈCLE
Le parapet du quai est terminé en 1900.
En juin 1940 les Français détruisent le pont pour couvrir leur retraite. Le pont est réparé au début de 1941.
Le pont est oublié par les Allemands fin août 1944, ce qui permet le ravitaillement de Tours, complètement isolée par ailleurs.
En 1972 un nouveau pont est construit en béton précontraint à l'emplacement du " "pont Eiffel ". Il conserve les culées du premier pont de Savonnières.
FIN
Il est permis d'affirmer que la bordure du plateau de Savonnières a constitué un territoire fréquenté par l'homme préhistorique il y a environs 1 000 000 années avant notre époque. Leurs traces ont été révélés par le lieutenant-Colonel G. Eugène, membre de la Société Préhistorique Française et publié en 1962.
Acheuléen
5 sites à outillages Acheuléens. Les hommes qui ont taillé ses outils sont du genre Homo heildebergensis. Les Hommes d’Heidelberg se nourrissaient entre autres de viande acquise par la chasse. Ils étaient capables de tuer du gros gibier, par exemple les chevaux et le rhinocéros. Ils fabriquaient avec soin des épieux à lancer qui atteignaient jusqu'à 2,50 m de long ainsi que des outils en silex. C’étaient des nomades mais ils vivaient aussi dans les grottes.
Le climat est caractérisé par des cycles de glaciation,
Moustérien
8 sites à pointes et à lames Levalloiso-moustériennes. Les hommes de cette époque sont du genre Homo neandertalensis puis Homo sapiens. Cette culture est caractérisée par le travail sur éclats de pierre retouchés. Les racloirs et les pointes sont les outils les plus fréquemment retrouvés mais les bifaces sont encore présents. La méthode Levallois est la technique la plus sophistiquée. L’Homme de Neandertal puis l’Homme moderne vont apprendre à produire eux-mêmes le feu.
Le néolithique
6 stations de faciès divers. Les changements fondamentaux qui caractérisent cette période sont l'invention de l'agriculture (production de blé et d'orge à l'origine) et la domestication des animaux (la chèvre et le mouton, puis le boeuf et le porc).
« Avant de terminer ce rapport sommaire, nous tenons à signaler la présence d'une sorte de hachereau à usages multiples, d'un type assez particulier et aux nombreuses variantes. Cet « Outil de Savonnières » est presque toujours constitué par un éclat tiré d'un bloc de meulière vacuolaire. La surface d'éclatement n'est pas retouchée. La surface opposée, couverte de cortex, et le plan de frappe sont très sommairement aménagés en vue d'assurer une prise solide et sans danger. Cette pièce, qui, à l'origine, pouvait aussi bien servir de racloir que de hachereau ou de scie (en raison des dentelures dues aux vacuoles), a évolué tant au point de vue de ses formes et de ses dimensions qu'à celui de ses utilisations possibles, certains spécimens étant nettement spécialisés ».
LES GAULOIS
Il y a 2 200 ans des Gaulois habitaient sur le territoire de Savonnières.
Sur le plateau, un riche propriétaire terrien, probablement un aristocrate, faisait venir du vin d’Italie. Le vin est convoyé dans des amphores de 26 litres alignées et calées par des branchages dans des bateaux qui, selon sa taille, peut charger de 400 à 10 000 amphores. Les bateaux remontaient le Rhône puis arrivaient sur le Cher par la Loire.
Cela implique que les amphores étaient débarquées sur la rive du Cher, où se trouve actuellement le Bourg.
Grottes et troglodytes
Avant la conquête romaine, des Gaulois travaillant près du Cher habitaient dans les différentes grottes ouvertes sur le coteau. La grotte du clos de la cure a fourni du matériel de cette époque, fragments d’amphores, de céramiques, une lampe à huile et de nombreux os d’animaux brisés indiquant des reliefs de repas.
PERIODE GALLO-ROMAINE
Haut empire (-50 à 299 de notre ère)
Au début du 1er siècle la ville de CAESARODUNUM est fondée. De nombreux domaines sont aux mains de riches gaulois ou romains.
De cette époque, il reste la voie romaine Caesarodunum (Tours) à Caino (Chinon),peut être une voie gauloise, la départementale n° 7 qui traverse le Bourg actuel.
Un vase funéraire en terre cuite a été trouvé dans la commune en 1911, sans précision de lieu.
C’est au 1er siècle que le domaine, appartenant à un riche propriétaire influent, est choisi pour fonder un moulin pour la fabrication du savon gaulois. Il se situe sur un ruisseau qui tombe d’une petite falaise près de la voie romaine et du Cher ( le petit moulin). Le savon gaulois est très prisé par les Romains qui s’installent à Caesarodunum
Bas empire (300 à 471)
Une nécropole du 3ème siècle se trouve dans une ancienne carrière,englobé maintenant dans les Grottes pétrifiantes.
Il reste de l'époque gallo-romaine un vase funéraire en terre cuite, trouvé dans la commune en 1911 et un cimetière gallo-romain du 3ème siècle dans les grottes des Caves Gouttières.
Au 6ème siècle les Francs s'installent dans le domaine Saponaria et le regroupe sous une seule autorité, celle de l'évêque de Tours. Une église est consacrée avec les reliques des Saints jumeaux Gervais et Protais.
Au 8ème siècle le domaine est prospère commerce fluvial est très important. Saponaria est un port très attractif et connu, il bénéficie de ces échanges commerciaux et l'importance de la petite cité justifie alors l'émission de deniers d'argent, frappés par l'évêque Raimbert au nom de "Saponaria"avec au revers deux têtes affrontées représentant Saint Gervais et Saint Protais.
On en a retrouvé dans un vase de craie, trouvé en 1865 quelques uns de ceux-ci avec des deniers de Saint-Martin et de Saint-Maurice de Tours, des deniers de Chinon, Châteaudun, Poitiers, etc.
INVASIONS NORMANDES
Au début l'automne de l'année 853 les mariniers alarment la population : "de grands navires remontent la Loire en pillant et brûlant tous sur leur passage". Le 7 novembre des drakkars sont aperçus à Berthenay. Le 8 novembre le Normand Hasting et ses troupes arrivent en vue de Tours et assiège la ville. Les Normands passent l'hiver à ravager les environs.
Les maisons et l'église de Saponaria sont incendiées et les animaux volées. Les habitants se réfugient dans les grottes.
Le calme semble avoir régné ensuite pendant une dizaine d'années, en 853 La crue simultanée de la Loire et du Cher empêche un nouveau siège de Tours qui sera incendiée 6 mois plus tard. Nouveaux raids en 856, 865, 872 et 875.
Dernière incursion en 903 Rollon et ses guerriers remontent une dernière fois la Loire vers Tours qu'ils pillent et incendient. Saponaria est à nouveau détruite.
Des soldats normands restent dans le long de la Loire, ils améliorent les bateaux régionaux avec leurs techniques de construction et de voilure.
LE MOYEN AGE
Le premier seigneur connu est Auger (Algerius), chevalier, surnommé "aux grandes mains", vers 1060. Il est marié à la fille de Borel de Colombier.
Son fils aîné, Auger de Savonnières, lui succède en 1078, il est encore seigneur de Savonnières en 1093.
Gausbert de Savonnières fait construire le château fort vers 1150 entre le moulin et l'église. Sa fille Laëtitia épouse le puissant Philippe de Montoire.
La famille de Montoire s'installe au château de Savonnières.
Au 12ème siècle, l'importance du trafic du port incite les seigneurs du lieu à instaurer un péage pour tirer un profit personnel de ce commerce.
En 1138 l'archevêque Hugues II concède l'église de Savonnières à l'abbaye Toussaint d'Angers. Un prieuré cure est crée avec des moines de l'ordre de Saint Augustin. Des travaux d'agrandissement et la construction des voûtes suivent cette concession. Laëtitia de Savonnières a largement financé ces travaux. Elle meurt en 1207 après avoir fait beaucoup de dons à l'Hôtel dieu de Tours.
La châtellenie est rattachée à la Baronnie d'Artannes, vers 1189, par Henry II, Roi d'Angleterre et comte de Touraine.
La Baronnie d'Artannes appartient à l'archevêque de Tours.
Plusieurs fiefs dépendent de la châtellenie de Savonnières.
Le seigneur a le droit de haute, moyenne et basse justice.
La Cour de justice de Savonnières se compose d'un Procureur, un Juge, un Bailli, un Sergent, un Notaire. Elle se réunit dans une salle du château.
Un notaire royal siège aussi à Savonnières.
Le fils de Philippe et de Laëtitia, Pierre de Montoire est marié à Agnès de Vendôme, troisième enfant de Bouchard IV, comte de Vendôme. Il meurt en 1192. Leur fils aîné, Jean de Montoire, devient comte de Vendôme en 1218. Il meurt après 1239.
Avec le mariage de sa fille Agnès de Vendôme avec Josbert de Sainte Maure, chevalier, la châtellenie passe dans la famille de Sainte Maure.
Savonnières cesse d'être la résidence principale des Seigneurs.
Suivent ensuite Guillaume II, Guillaume III et Guillaume IV de Sainte Maure. Il meurt en 1302, après son fils.
Sa petite fille, Isabeau de Sainte Maure épouse Amaury III de Craon, chevalier, sénéchal héréditaire d'Anjou de Touraine et du Maine.
Vers 1330, il vend la terre de Savonnières à Barthélemy I de Montbazon.
Suivent Barthélemy II et Renaud de Montbazon.
Au 15ème siècle on dénombre deux péages, à Savonnières, L'un pour toutes les marchandises courantes, l'autre pour le sel.
Trois péages de sel seulement étaient autorisés par le Roi sur le Cher en Touraine.
Le moulin gallo-romain fait partie des 5 moulins de la Baronnie d'Arthanne comme l'indique ce texte du cartulaire de l'archevêché de Tours daté de 1365.
Les bâtiments sont reconstruits par la famille de Montbazon. Par le mariage de la fille de Renaud, Jeanne de Montbazon, avec Guillaume II de Craon, chevalier, Vicomte de Châteaudun, petit fils d'Amaury III, la terre revient dans la famille de Craon.
Son fils, Guillaume III, meurt vers 1410 sans prospérité.
C'est le frère de Guillaume II, Jean 1er de Craon, qui hérite de Savonnières. Il est chevalier, grand échanson de France et bailli gouverneur de Touraine.
Il meurt en 1415, sans descendance.
A sa mort, c'est Marguerite de Craon, 2ème fille de Guillaume III, épouse de Guy de La Rochefoucault, qui détient la Châtellenie pour peu de temps.
Savonnières est vendue à Hardouin IX de Maillé vers 1470, puis revendue en 1476 à Navarrot d'Anglade, chevalier, gendre de Louis II et Chambellan du Roi.
En 1471 Périnelle d'Amboise, mère de Hardouin de Maillé (Luynes), donne, pour le bien des malheureux de la paroisse de Savonnières, 20 arpents de prés pour faire paître leurs animaux en qualité de patys communs.
Cette donation n'ayant pas été déclarée au Roi, une ordonnance royale de 1606 condamne la paroisse à payer 60 livres pour en avoir la jouissance.
C'est l'origine des prés communaux.
N'ayant pas de succession, la châtellenie est acquise en 1481 par Jean de Quérardville, écuyer.
Ce dernier la cède à Michel Gaillard, grand patron des galères de France en Méditerranée.
ANCIEN RÉGIME
En 1497, Antoine des Aubus, gouverneur, Vicomte de Bayeux, achète la terre et rend hommage à l'archevêque de Tours le 22 novembre 1500.
Par décret, la terre est adjugée, en 1501, à Henri Bohier, bailli de Mâcon, sénéchal de Lyon.
Françoise Fresneau, veuve d'Antoine des Aubus, gouverneur, rachète Savonnières peu de temps après. Elle rend hommage lige à l'archevêque Martin de Beaune le 24 avril 1520.
Le 4 mars 1532, son fils Jean des Aubus, gouverneur, chevalier, cède par adjudication la châtellenie de Savonnières et celle de Colombier (actuel Villandry) à Jean le Breton de Villandry, Chevalier, Baron de Mondoucet, seigneur de Villesavin et de Villandry, conseiller et secrétaire de François 1er et responsable du chantier de Chambord.
A partir de cette date, les Seigneurs de Savonnières sont les mêmes que ceux de Colombier (Villandry).
Le péage du sel de Savonnières est réglementé par un édit de François 1er daté du 9 mars 1546.
Bernard Palissy visite les Caves Gouttières pendant l'année 1547. C'est avec admiration qu'il en parle dans ses écrits.
Le 12 mai 1615 Balthazar le Breton achète une maison en face de l'église à Balthazar Thabuteau, Prieur de Sainte Anne de La Riche. Il y place la cours de justice car la salle du château menace ruine.
Les Caves Gouttières sont indiquées dans les cartes de la généralité de Tours de 1616 et dans l'Itinerarium Galliae de J. Zinzerling, guide touristique de l'époque.
Le 19 juillet 1643 Balthazar THABUTEAU donne, par testament, sa maison de Savonnières et une partie de ses biens au prieuré Sainte Anne de La Riche, cette maison devient le prieuré de Sainte Anne de Savonnières.
Claude le Breton, fils de Jean, meurt sans postérité en 1556.
Balthazar le Breton devient seigneur de Savonnières. Marié à Madeleine Gillier, fille du Baron de Marmande, il a un fils Balthazar II le Breton, marquis de Colombier.
Son fils Simon le Breton, marquis de Villandry, meurt en 1682.
Balthazar-Léonard le Breton, marquis de Villandry, fils du précédent, épouse Claude Bonneau de Rubelles. Ils ont une fille unique, Henriette-Marguerite, qu'ils marient le 6 juin 1713 à Louis-François d'Aubigné, comte d'Aubigné, lieutenant général des armées du Roi, gouverneur général des villes, châteaux, forteresses et sénéchaussée de Saumur et du haut Anjou. Savonnières fait partie de la dot.
Louis-Henri d'Aubigné, leur fils, vend la châtellenie le 23 juillet 1754, pour 90 000 livres, à Michel Ange de Castellane, comte de Castellane, ambassadeur du Roi à la porte Ottomane, brigadier des armées du Roi.
Il devient comte de Villandry en mars 1758 et meurt à Villandry le 26 septembre 1782. Son fils, Esprit-François-Henri, comte de Castellane, comte de Villandry, seigneur de Savonnières, maréchal des camps et armées du Roi, comparait à l'assemblée de la noblesse de Touraine, en 1789.
Devenu simple propriétaire, il cède ses biens, le 26 février 1791, à M. Chesnais, capitaine d'infanterie.
La position privilégiée sur le Cher de Savonnières est renforcée à la fin du 18ème siècle par des travaux effectués dans l'intérêt de la navigation :
En 1782, la construction d'un barrage à Villandry détourne l'eau du Cher pour la faire se jeter dans la rivière de Foncher. La nouvelle embouchure "artificielle" du Cher fait de Savonnières un important port de transit entre le trafic fluvial et le trafic terrestre. Les quelques ports situés en aval du barrage de Villandry, privés d'eau, sont abandonnés. Le commerce des villes et des villages se partage alors entre échanson sur la Loire et Savonnières sur le Cher. Vins, céréales, fruits et animaux viennent grossir le volume des produits locaux embarqués au port de Savonnières.
Il existe aussi deux chantiers de bateaux.
LA RÉVOLUTION
Réunis le dimanche 1er mars 1789 à 10 heures du matin les habitants rédigent leur cahier de doléances.
La garde nationale de Savonnières fait partie du 2ème bataillon du canton de gouverneur. Son commandant en chef est Yves Belluot.
Le drapeau de Savonnières, n'ayant aucun signe de royauté, est choisi comme emblème du 2ème bataillon. La loi du 26 janvier 1790 crée le département d'Indre et Loire. Le département est divisé en 7 districts et 35 cantons. SAVONNIERES fait partie du district de TOURS et du canton de gouverneur.
L'inondation pendant l'hiver 1790-1791 récoltes détruites ont coûté 23 665 livres de perte pour Savonnières, la garde national de Savonnières s'est portée volontaire pour réparer les brèches causées par les crues de 1790-1791.
Le curé constitutionnel François-Jacques Lefebvre prend ses fonctions le 8 mai 1791.
Barthélemy AUBERT, prieur curé de Savonnières, est arrêté et mis en prison. Ses effets et mobilier sont vendus le 23 janvier 1794 pour 582 livres. Il meurt à Jersey en1796. Ses héritiers ont demandé sa réhabilitation à titre posthume
Pierre LHUILLIER, vicaire au prieuré cure, il est arrêté et mis en prison au séminaire de Tours, avant d'être envoyé à Jersey en 1794. Il y meurt en 1798.
Le 20 frimaire de l'an 2 (10/12/1793) les deux cloches de Savonnières sont descendues du clocher pour être fondues.
Le 2 pluviôse de l'an 2 (25 janvier 1794) le citoyen Guimbertault, représentant du peuple au corps administratif, arrête, au dessus du barrage, 25 trains de bois de marine destinés à Rochefort. Ils sont conduits par Jean-Jacques Baudet, voiturier flotteur, avec 22 hommes.
Une réquisition du 5 ventôse de l'an 2 (23 février 1794) du ministère de la marine oblige 12 voituriers par eau de Vierzon de se rendre sans attendre à Savonnières pour conduire les trains de bois à leur destination.
Le 16 ventôse an 2 (4 mars 1794) Jean Jacques Baudet a remis 18 trains en bon état de manœuvre et peut repartir vers Nantes. Les 7 trains de bois partiront plusieurs jours plus tard.
L'arbre de la liberté est planté sur la place commune le 25 nivôse de l'an 2 (14/01/1794), il a été offert par le citoyen Delavau-Retru, ancien seigneur de la Barraudière.
Le 9 messidor de l'an 4 (27 juin1796) le Prieuré cure est vendu à François Honoré Bourrée, qui en fait une auberge.
19ème SIÈCLE
En 1806 Savonnières est la commune qui enregistre le plus de propriétaires fonciers 265 (la plus part sont des bourgeois de Tours), loing devant Villandry 175 et gouverneur 151.
A Savonnières ont trouvent 6 propriétaires de bateaux et 6 mariniers. En 1820 c'est 8 propriétaires de bateaux employant 16 mariniers, sans compter les ouvriers et apprentis
Au port de Savonnières se croisaient 2000 bateaux de grand trafic en un an. Ajouté au trafic local, il est concevable que le passage de la passe marinière sur barrage doive engendrer des attentes assez longues, ce qui explique qu'il y avait 8 auberges.
En 1827 l'ouverture du canal de jonction à Tours ferme le trafic de Vierzon au port de Savonnières.
En Mars 1833, le Maire de Savonnières transmet au Préfet une demande des habitants pour la construction d'un port sur la rive gauche.
La construction du port en 1835, sept ans après l'arrêt de la navigation dans cette portion du Cher, montre à quel point l'ouverture du canal de jonction de Tours n'a pas mis en difficulté les mariniers de Savonnières.
Après l'autorisation de Louis Philippe, roi des français, datée du 17 septembre 1838, la commune achète une closerie le 26 novembre suivant, pour en faire une mairie et une école de garçon.
La municipalité échange l'ancien prieuré cure pour en faire un presbytère.
En 1850 la Municipalité demande au Conseil Général d'étudier la possibilité de construire un pont à Savonnières. La déclaration d'utilité publique est donnée par un décret du 30 mai 1851. L'adjudication a lieu le 23 juillet en faveur de l'entreprise de Louis Isnel Escarraguel, moyennant le péage de 13 ans et 6 mois et une subvention de 29 500 Francs. Le pont est ouvert à la circulation en septembre 1852. Construction de la ligne de chemin de fer et de la gare en 1852.
Grandes crues des 13 mai et 4 juin 1856, les pertes pour Savonnières sont évaluées, à l'époque, plus de 300 000francs et un pont à reconstruire, qui avait été mis en service 4 ans plus tôt.
L'occupation de Savonnières par les Allemands, en janvier 1871. Le 19 février l'occupant interdit aux habitants de vendre ou expédier les animaux de boucherie en dehors de la commune y compris les foins, pailles et avoines. L'occupation s'est terminée par la destruction du nouveau pont suspendu.
En 1872 une école de filles est ouverte sous l'égide des soeurs blanches de la Bretèche dans la maison de l'If, suivant le testament de Jeanne Boisvinet, marchande et voiturier par eau. Agrandissement et rehaussement de la mairie.
En 1878 un pont métallique de type Eiffel est construit à la place de l'ancien pont suspendu par une société constituée par Gustave Eiffel et François Seyrig, dissoute le 19 juillet 1879 à la fin des travaux.
20ème SIÈCLE
Le parapet du quai est terminé en 1900.
En juin 1940 les Français détruisent le pont pour couvrir leur retraite. Le pont est réparé au début de 1941.
Le pont est oublié par les Allemands fin août 1944, ce qui permet le ravitaillement de Tours, complètement isolée par ailleurs.
En 1972 un nouveau pont est construit en béton précontraint à l'emplacement du " "pont Eiffel ". Il conserve les culées du premier pont de Savonnières.
FIN